Kenna

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Genre electronic, indie, rock, dance, electronica

La première règle pour comprendre Kenna, c'est de le croire quand il vous dit que son nom signifie "obtenir ce que l'on veut". Deux ans après avoir terminé son premier album (période durant laquelle il s'est attelé au projet monumental d'atteindre le sommet du Mont Kilimandjaro pour se trouver)Kenna est de retour pour imposer une nouvelle fois son nom.

Kenna Zemedkun est né à Addis-Ababa en 1979. Sa famille est venue s'installer à Virginia Beach, où Kenna tomba profondément amoureux de la musique américaine, tout particulièrement du Joshua Tree de U2, qui façonna à jamais son esthétique musicale. Pendant plusieurs années, Kenna s'est battu pour trouver sa place, alternant les petits boulots et les cours à l'université jusqu'à la fin de son adolescence, qui le ramena à son premier amour : la musique. Avec l'aide son pote de fac "Chase" Chad Hugo (l'un des deux hommes responsables des productions de la maison Neptunes) qui produisait et co-écrivait certains titres, ils accouchèrent d'une démo qui atterrit sur les bureaux de Flawless Records, qui signa Kenna immédiatement. New Sacred Cow sortit en 2003 chez Columbia Records et reçut un bon accueil de la part des médias, soutenu par une fan base underground grandissante et des millions d'écoutes de ses titres en ligne, également largement échangés via Internet. Deux vidéos (pour les singles "Freetime" et "Hell Bent") ont été jouées en fortes rotations sur MTV2 et ont mêmes été nominées dans la catégorie Meilleure Premier Clip. Après une tournée en première partie du leader de Depeche Mode, Dave Gahan et plusieurs tournées avec No Doubt, Kenna finit par trouver son identité : une personnalité nébuleuse, quelque part entre l'underground un peu louche et les courants plus mainstream avec gloss et paillettes.

Il y a encore quelques années, l'industrie musicale, et encore moins les radios commerciales, n'étaient pas prêtes à voir débouler Kenna avec un album New Wave, piochant des influences un peu partout : d'un synthé pop au punk rock en passant par le hip hop et l'électro. Le grand écart musical de Kenna a même été étudié et disséqué par l'auteur et spécialiste du marketing Malcolm Gladwell dans Blink, un livre best seller aux Etats-Unis, dans lequel il consacre un chapitre entier au « Dilemme Kenna ».
Quand on pose la question à Pharrell Williams de savoir ce qu'évoque aujourd'hui pour lui son ami Kenna, il répond « un monde où tout le monde chante avec honnêteté dans des stades remplis illuminés par des écrans de téléphones portables ».

"Make Sure They See My Face" est la suite très attendue après ce premier essai, co-produit par Hugo et avec la participation de l'autre moitié des Neptunes, Williams. Quand Mark Ronson a joué pour la première fois le single "Out of Control" dans son émission "Authentic Shit" depuis le East Village, le buzz s'est littéralement enflammé, au point que le titre a servi de bande son à la publicité Playstation PSP, ouvrant à Kenna les portes d'un public plus large et le catapultant définitivement sur le devant de la scène.

Et puis il y a cet album, plus frais que jamais, offrant une ouverture sonique sur le futur et rendant dans le même temps hommage aux sons classiques du rock et de la soul, le son Kenna entre en chacun de nous, confortable, vrai. Moins sombre qu'au début, Hugo explique que ce son a été l'objet d'un travail « artistique, dynamique, extra-terrestre et catchy. Quelque chose dont les gens ont besoin en ce moment. C'est de la music progressive ». Face verse plus dans le côté up-tempo, avec plusieurs titres dance faisant montre de la touche très street des Neptunes aux côtés des mélodies mélo-dark-rock de Kenna.

Le brillant "Daylight" attaque par un beat prog rock sorti tout droit des années 70, l'hypnotique "Phantom Always" flirte même du côté du rock de stade tandis que "Better Wise Up" nous perd au coeur d'un labyrinthe rock. Certainement le meilleur titre de l'album, la ballade "Baptized in Blacklight" est une lamentation qui plonge l'album dans un moment purement magique. Tout est dit, aucune question ne reste sans réponse et plus rien ne retient Kenna. Ce nouvel album est le plus honnête témoignage de la part de Kenna, sans ironie ni arrière pensée, simplement le testament d'un homme doué qui détient l'essence d'une nouvelle ère musicale, d'un son qui ne vient de nulle part et qui met en valeur des textes intemporels. Cette dose de mystère ne fait qu'accroître l'engouement suscité par Kenna, qui se livre lui-même assez peu : Face est une histoire qui a un début et une fin. Une quête d'identité. Une volonté d'explorer les extrêmes pour trouver l'équilibre. S'étirer. Essayer. Echouer. Réessayer. Chuter puis se relever en espérant le meilleur. Evoluer et s'apercevoir qu'on peut vivre avec l'imperfection, parfois même dans un certain confort. Voilà ce qu'est Face, de "Daylight" jusqu'à "Wide Awake".


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